260 LE PROGRES MEDICAL
matulé de coniclure d'apres les faits déjà publiés, et seule consalnles, soit polymicrobiennes, soit monomicrobiennes. Ces
une plus longue application clinique viendra justifier cas sont presque toujours graves (17 morts sur '4), autantdans
les espérances nées de ces récentes recherches, on per. les formes monomicrobiennes. Les microbes les plus dange-
metira d'isoler des formes irréductibles à côté de celles reux,semblent étre, à part, le pneumocoque et le streptocoque,
qu-améliore cette thérapeutique. le micrococcus catarrhalis (1 cas avec septicémiei et le bacillus
cutlis communis (4 cas, 3 morts). La vaccinothérapie par les
Q~_~^~~ ~~ ~auto-vaccins peut donner des améliorations.
En somme, le rôle des associations microbiennes abondantes
SOCIÉTÉS SAVANTES n'est pas négligeable dans beaucoup de cas.
Un nouveau mode de preparation des produits opoth6rapiques.
MMl. Sarthory et Pellissier.- Les poudres d'organes obtenues
par le procédé de MM. Sarlory et Pellissier représentent les
ACADÉMIE DE MÉDECINE organes frais totaux simplement privés de leur eau de consli-
Séance du 15 mai 1923. tution. Ils ont d'ailleurs. des prqpritlés organoleptiques per-
meltant d'affirmer de l'organe traité.
La prophylaxie de la tuberculose chez le nourrisson par le place-
ment familial. - MM. Léon Bernard et Robert Debré rappor- Titrage et toxicit6 de l'extrait aleoolique de pancr6as (insuline).
tent aujourd'hui les résultalsque leur a donn6 le mnode de pro - M. Chabanier, Lobo Onell et Lebert ont entrepris de nou-
phylaxie dont ils oit décrit les principes en 1920. Ils rappellent vells recherches sur les effets de 'injection au lapin, de l'ex-
que la tuberculose du nourrisson est ordinairement la résul- trait alcoolique prépare suivant la technique qu'ils ont indiquée
tante d'une série de surinfeclions successivei liées - un con,act antérieuremen t...
prolongée le plus souvent avec la mère. On peut donc soit Ils ont injecté cet extrait à des séries de 5 à 6 lapins, obser-
80o istraire l'enfant i la contagion, soit, si l'on n'intervient pas a vés à jeun,et recevant une même dose d'extrait par kilo. Ils
temps, le dérober à une évolution grave en interrompant la ont constaté:
série des surinfections. 1° Que les lapins injectés avec une insuline d'un numéro
Us rappellent aussi les dispositifs de l'OE:ivre du Placement d'ordre donné présentent tous de l'hypoglycémie et que la
familial desl'Tout-lelite. Cette OEuvre dispose de 225 places chule de glycémieest d'unordre degrandeur comparable d'un
réparties dans trois centres situés en Sologre; chacun des cen- animal à l'autre. Ce feit montre que le test de l'injection au
Ires comprend un poste principal avec dispenkaire pour les lapin à jeun est suffisant pour étalonnner l'activit6 d'une in-
enfrants de 2 à 4 ans. En plus des nourriciers, où l'allaitement suline. Si l'on venait à rencontrer l'un deces lapins réfractaires
arlificiel est surveillé par les infirmières, il y a des nourrices au dornt M. Delezenne a parlé et que pour leur part les auteurs
sein, 7actuellement pour les nourrissons plus débiles. Le recru- n'ont pas encore observés, il suffirait de recommencer l'essai
tement des enfants est surtout assuré par les dispensaires de sur un ou plusieu,s autres lapins, atin de décider si l'insuline
l'Offce d'hygiène sociale de la Seine. dont on dispose est ou non active.
La prophylaxie s'exerce en séparant des enfants qui ont été 20 L'extrait employé pour chacune des séries de lapins a été
en contact avec un parent tuberculeux; mais une prophylaxie d'un numéro d'ordre de préparation différent: or les chutes de
anténatale a Lét instituie, qui sépare les enfanls dés la nais- g:ycériie onl été assez co.mpalables d'une préparalion à l'aulre.
sance: 25 nourrissons ont déjà été placés dans ces conditions l.es aulents en concluetnt qué le mode de préparation qu'lls
Du 13 avril 1920 au 31 décembre 192?, I'OEîivre a reçu 183 ont indiqué permet d'obtenir des extraits d'un ordre d'activit
enfanla: 68:ont quitté lee centies pour des raisons divèrses; comparable.
sur ce tolal on enregistre 3 décès, donc un laux de mortalité Eu ce qui concerne la toxici/é de l'extrait alcoolique, les au-
de 1,6;3 % ;si l'on y ajoute les .7 décès survenus chez des enfants teurs se rallient à la conception des auteurs canadiens pour
qui avaient quitté les centres pour cause de maladie, on arrive lesquels les accidents observés chez le lapin à jeun seraient dûs
i une morltalité totale de 5,46 % . non pas à l'insuline elle-même, mais à l'hypoglycémie brutale
Chez 153 enfants les auteurs ont suivi leurs progrès pendant qu'elle provoque. Ils n'ont jamais observé, en effet, d'accidents
un temps suffisant pour autoriserune appréciation entièrement sans une forte hypoglycémie; de plus, ils ont toujours vu
favorable de la sanlé qu'ils ont acquise. Leur résistance :a té l'injection de glucose arrêter les accidetts; enfin, lorsqu'ils ad-
telle que des épidémies de rongeole et de coqueluche ont pu ministraient du glucose en même temps que l'sxtrait, ils ont
6tr ti'avrsés sans déeès, élôrs qu'ils s'agit d'enfants: doe't pu injecter, sa:s ihcon,vénient,'ià un airal donlt un*-nedose
beaucoiî sont contaminés. d'extrait triple de celle qui daeterrinait?clz/ii'desi aCecldas..
Ces résultals sont bubordonnés à l'ensemble des conditions Chez l'homme, sur plus de IG00 injections eflfetuées, il.n'ont
réalisées par les dispositifs et le fonclionnement de l'Euvre. A jamais observé d'accidents lorsque le sujet recevait des hydre-
cet égard, lee auteurs iosistent sur la nécessit6 d'une infirmerie carbonés aussitôt après l'injection.
au dispensaire et sur les règles techniques de l'admission des Ces faits leur paraissent lé6itimer l'applieation a l'homr/e de
enfanls : ces règles s'inspirent de quatre principes qu'ils ont l'insuline suivant la technique qu'ils ont proposée le 27 mars
fondé sur l'emploi de la cuti-réaction en série, ainsi que sur 1923.
les lois de l'infection tubérculeuse du nourrisson: principe de M. HalTlion pense que l'admimistration de l'insuline, qui
la dusée du contact, Iprincipe de l'âge de la contamination, prin- dans certains cas peut rendre des services, est ssceptible dans
cipe de la puissance du contact, principe de la durée de la sur- d'autres de donner des accidents et ne saurait encore entrer
vie aprs séparation. dans la pratique courante.
Les associations microbiennes dans la tuberculose pulmonaire.-
MM. Paul Courmont et Boissel ont examin6 minutieusement,
dans 142 cas, les crachats (568 rois) f ais et après lavage. Dans
81 % le bacille de Koch est seul en cause, mais dans 19 % (24 -'-
cas) il a 6té constaté des associations rhicrobiennes abondantes et